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Le yen n’a cessé de baisser par rapport à l’euro.

Là où il fallait 88,971 yens pour acquérir 1 euro (le 26 octobre 2000), il faut aujourd’hui, près de 24 ans plus tard, 166,30 yens pour en acheter un.

Si l’on tient compte de l’inflation en Europe durant ces 24 années et la déflation qu’il y a eu au Japon durant la même période, on comprend que la parité de pouvoir d’achat s’est considérablement réduite, ce qui correspond à un appauvrissement des japonais.  

De fait, le Japon est en train de s’enliser sous le poids de sa dette qui dépasse désormais 260% de son PIB.

En synthèse, cette politique monétaire du Japon est clairement à l’avantage de son industrie, mais au détriment de sa population.

Actuellement, le taux d’intérêt de la banque centrale japonaise est à -0,1%. 

Et il est plus que probable que le Japon ne réajustera pas ses taux, car sa population à une population vieillissante qui rend structurel la déflation du Japon.

La dette du Japon étant détenu par sa propre population, fait que ce pays ne connait pas les problèmes d’endettement qui menacent l’Occident (dont la dette est détenue par les étrangers).

L’âge de départ à la retraite au Japon est de 60 ans, mais beaucoup de Japonais continuent de travailler au-delà de 70 ans.

Il n’est pas possible de se rendre compte pour nous européens que le vieillissement de la population japonaise, n’est pas un réel problème sur les 15 prochaines années.

Moi qui passe une grande partie de mon temps entre la Thaïlande la France et le Japon, je peux vous assurer que les japonais vivent bien mieux que nous Français en terme de qualité de vie, de sécurité, d’immigration, de services publiques, etc, etc,…

En fait, pour un Japonais 1 Yen reste 1 Yen. Ils ne souffrent de ce taux de change que quand ils voyagent à l’étranger, notamment en France. Beaucoup d’ailleurs ne viennent plus, non pas à cause du taux de change, mais par peur de se faire dépouiller par des ROM, égorger par des islamistes, ou de se prendre une petite rafale de kalachnikov…

Il me semble bien possible donc que cette situation sur l’euro/Yen va perdurer car quoi qu’en disent les journalistes de BFM, le vieillissement de la population n’est pas un problème insurmontable, d’autant que la population japonaise est capable d’adaptation contrairement à la notre.

Après avoir regardé l’intervention de Charles GAVE sur YOUTUBE, ci-dessous :

j’ai ressenti le besoin d’écrire cet article car mon analyse sur cette situation diverge avec celle de Charles GAVE, qui pense que le yen est très bon marché à ce taux de change.

Il dit vendre ces obligations chinoises pour se reporter sur la monnaie nippone.

Graphiquement personnellement, je pense que le yen continuera de se dévaluer tant qu’elle fluctuera dans son range baissier.

Je suis en accord avec lui pour penser que seule la Chine ou bien les États Unis pourraient mettre fin à cette dévaluation qui fausse la compétitivité internationale. Et il est certain qu’à un moment ou à un autre il y aura une intervention de l’un de ces deux pays qui mettra fin à la baisse du yen.

Ma stratégie contrairement à la sienne, sera  d’observer tout simplement le graphique euro/yen ou Dollar/Yen et de n’acheter du yen ou des valeurs japonaises qu’à la sortie de ce canal baissier. Je pense contrairement à Charles GAVE qu’il est encore prématuré d’acheter du Yen dans le contexte actuel ! Même s’il dit que l’achat du yen est un investissement de très long terme… Au vu de son âge comme du mien, je ne pense pas que jouer le long terme soit une bonne idée !

Actuellement, les valeurs des secteurs de la robotique et de machines outils sont très favorisé par cette dévaluation du yen. Des valeurs comme FANUC CORPORATION, SUNTORY , TSUGAMI, BRIDGESTONE pour ne citer qu’elles, en bénéficient pleinement. Il m’arrive de faire des aller et retour sur ces belles valeurs, mais il s’agit principalement d’opérations éclair afin de ne pas subir de perte sur l’effet de change.

Personnellement, étant marié avec une japonaise, je serais prêt à m’expatrier au Japon et à changer l’intégralité de mes euros afin d’acquérir des yens si le taux de change arrivait à 212 Yen pour 1 euro.

Le graphique ci-dessous montre une assiette en rouge qui laisse penser que la zone des 168 sera certainement cassée.

Si la résistance de 187 l’était aussi, c’est bel et bien 212 qui serait visé !

Cette décision de m’expatrier au Japon à un taux de 212 Yen pour 1 euro pourrait donc multiplier par 3 mon niveau de vie.

J’ai la forte conviction que nous nous dirigeons vers ce scénario, sachant qu’au 1er novembre 1979 le yen s’échangeait à 282,13 Yen pour un euro comme le montre le graphique ci-dessus.

Patrick GUIBOUD-RIBAUD