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Mercialys détachera prochainement, en principe le 29 avril (c’est à dire qu’il faut posséder les titres pour le 28 avril au plus tard) un dividende de 0,99 € fournissant ainsi, au cours actuel de 10,40 € un rendement de l’ordre de 9,5%.

Mercialys figure parmi les principales sociétés foncières françaises, spécialisée dans la détention, la gestion et la transformation de centres commerciaux ,pour compte propre comme pour compte de tiers.

A fin 2023, Mercialys disposait d’un portefeuille de 2 038 baux répartis sur une cinquantaine de centres commerciaux sur les 3/4 sud de la France, représentant une valeur locative de 175,5 MEUR en base annualisée. Elle détient des actifs pour une valeur estimée à 2,9 milliards d’euros.

La société fait partie du SBF120. Elle a publié pour l’année 2023 un résultat supérieur aux attentes :

• Le chiffre d’affaires ressort en hausse de 2,2% par rapport à 2022 et l’EBITDA est à 149,4 M€.
• Le Résultat Net Récurrent s’établit à 109 millions d’euros.
• Le taux de vacances est bas à 2,9%.
• La valeur du portefeuille s’inscrit en baisse de -7% à périmètre constant, ce qui est tout à fait normal dans le contexte immobilier actuel.
• Mercialys prévoit un portefeuille de projets s’établissant à 429 M€ en 2023
• L’ANR (Actif Net Réévalué) EPRA (NDV (Net Disposal Value) est de 17,1 € par action soit nettement plus que la valeur de la société. Rappelons que cet ANR EPRA NDV représente l’indice le plus strict, le plus conservateur pour une foncière : il correspond à une liquidation à la casse (avec décote) en cas de fin des actifs. Donc, clairement, cette société a de quoi voir venir.

Si le coeur vous en dit, vous pouvez écouter cette interview de Vincent Ravat, DG par David Jacquot parue le 05 Mars, qui reprend l’essentiel des déclarations ci-dessus.

L’alimentaire représente 20% du chiffre d’affaires de Mercialys : il demeure un segment incontournable. Le reste correspond à des secteurs effectivement un peu plus risqués (habillement,…)

Le gros avantage de l’investissement dans Mercialys est bien sûr son rendement. Le site RendementBourse nous apprend que le rendement est versé sans interruption depuis 18 ans, ce que confirme l’interview donnée plus haut.

Historiquement, la valorisation de la société est en baisse. Les foncières sont en bas de cycle comme le montre ce graphique de Saxobank :

Bien entendu, Mercialys a été historiquement liée à Casino (on disait d’ailleurs que c’était la foncière de Casino, qui n’a plus aucun lien capitalistique avec elle), mais elle a rééquilibré son positionnement avec d’autres acteurs de la distribution tels qu’Auchan et Carrefour, ce qui va, au final, améliorer son profil de risque.

Alors que paradoxalement, l’investissement dans les foncières cotées est assez en berne, Mercialys tire plutôt bien son épingle du jeu. La société est plus petite et totalement concentrée en France, contrairement à Carmila (la foncière de Carrefour) mais à ce stade représente un meilleur rendement et présente des ratios plus attractifs.

On peut également mentionner la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) des sols qui vise à atteindre le zéro artificialisation des sols va rendre plus difficile l’ouverture de nouveaux centres commerciaux et donc ajouter de la valeur aux actifs détenus par Mercialys. Toutefois, comme le montre cet article, des dérogations peuvent exister.

Le PER est indqué à 1L’endettement, toujours très important pour une foncière est à un niveau raisonnable, puisque le ratio LTV s’établir à 38,9%. Seul point d’ombre notable et il n’est pas critique (à mon avis) : l’abaissement de la note par les analystes de la Société Générale de « acheter » à « conserver » le 26 Mars et a réduit son objectif de cours de 11,5 à 11,1 Euros. C’est sans doute ce qui a produit le léger trou d’air de ces derniers jours.

Pour l’année 2024, Mercialys se fixe pour objectif une croissance de son revenu net récurrent d’au moins 2% et un dividende représentant 75% à 95% de ce revenu.

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Pour un acquéreur souhaitant acquérir ce genre de titres, il est bon d’essayer de viser un achat en dessous de 10 €. De cette façon, compte tenu du bas de cycle, il doit être possible, sans prendre trop de risques, de retrouver la totalité de son investissement en moins de 10 ans.