Gorgez-vous de valeurs pétrolières !

  • Dernière modification de la publication :22 février 2025
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Alors que les écolos rêvent d’un monde sans pétrole, bercés par des visions de licornes gambadant dans des champs d’éoliennes, les chiffres, eux, restent désespérément terre-à-terre.

Prenez ce graphique savoureux signé Chris Martz, basé sur les données de l’Energy Institute (Statistical Review of World Energy, 2024) : depuis 1965, la consommation mondiale de combustibles fossiles – pétrole en tête – oscille tranquillement entre 70 et 80 % de la consommation totale d’énergie. En 2023, rien n’a bougé, ou presque. Et pourtant, une ligne rouge pointillée, digne d’un scénario de science-fiction, nous promet un « Net Zero » d’ici 2050, plongeant de 70-80 % à 0 % en seulement 25 ans. Autant dire que cet objectif a autant de chances de se réaliser qu’un politicien de tenir ses promesses électorales. Pendant que les utopistes s’égarent dans leurs chimères vertes, les investisseurs malins, eux, peuvent se frotter les mains : les valeurs pétrolières, boudées et sous-évaluées, sont une aubaine à saisir avant que le marché ne se réveille.


La consommation de pétrole : une addiction tenace

Jetons un œil à ce graphique en aires, aussi éloquent qu’un aveu sous serment. Une grande zone bleue, massive et inébranlable, montre que depuis 1965, la part des combustibles fossiles dans l’énergie mondiale n’a presque pas vacillé. 70 à 80 % année après année, avec des soubresauts aussi insignifiants qu’un hoquet de moineau. On nous parle de transition énergétique depuis des décennies et cette transition est financée par nos impôts, mais la réalité est têtue : le pétrole reste le roi incontesté de nos besoins énergétiques. Et puis, il y a cette ligne rouge pointillée, baptisée « Net Zero by 2050 », qui part de 2025 pour plonger tête la première jusqu’à 0 % en 2050. Un plongeon aussi crédible qu’un film catastrophe à petit budget.

Soyons sérieux : avec une dépendance aussi ancrée, atteindre zéro en 27 ans relève du délire. Moralité ? Le pétrole a encore de beaux jours devant lui, et donc les valeurs pétrolières aussi.

Les normes ESG : quand l’idéologie fait fuir les opportunités

Mais alors, pourquoi ces valeurs pétrolières sont-elles si peu chères ? Merci aux normes ESG (Environnement, Social, Gouvernance), ces nouveaux commandements des gérants de portefeuille qui se prennent pour les chevaliers blancs de la finance. Dans leur quête effrénée de vertu, ils ont banni les pétrolières de leurs sélections comme on chasse un pestiféré. Résultat : des entreprises solides, aux fondamentaux en béton, se retrouvent bradées comme des vieux stocks de chaussettes dépareillées.

Les gérants, aveuglés par les sirènes de l’investissement « responsable », ont jeté le bébé avec l’eau du bain, laissant des pépites à des prix plutôt attractif. Pour l’investisseur particulier, c’est du pain béni : des multiples raisonnables, des gros rendements comme on les aime chez Power Trade, et une occasion en or de ramasser ce que les fonds ESG snobent avec mépris.


Le poids des valeurs pétrolières dans le S&P 500 : une histoire de yo-yo

Pour mesurer l’ampleur de cette sous-évaluation, un petit voyage dans le temps s’impose. Dans les années 70-80, dopées par les chocs pétroliers, les valeurs énergétiques régnaient sur le S&P 500, pesant jusqu’à 28 % de l’indice en 1980. Puis, avec l’essor des géants technologiques dans les années 90 et 2000, leur influence a fondu comme un iceberg sous canicule, tombant à environ 5 % en 2020. Et récemment, sous la double pression des normes ESG et de la vague écologique, elles ont été reléguées à une portion famélique de l’indice. Mais en finance, ce qui est délaissé aujourd’hui devient souvent le trésor de demain. Avec une demande de pétrole qui refuse de plier, ces valeurs pourraient bien orchestrer un retour fracassant. À bon entendeur…

10 valeurs pétrolières à saisir avant que les P/E ne regonflent

Passons aux choses sérieuses : les opportunités concrètes. Voici 10 grandes valeurs pétrolières qui cochent toutes les cases – endettement maîtrisé, multiples raisonnables, rendements généreux – avec un mix de géants et de pépites, dont certaines cotées à Oslo. Les chiffres sont assez indicatifs, basés sur les tendances récentes, et méritent vérification avant tout investissement.

Bien entendu, dans cette liste de valeurs, vous retrouverez la préférée de la chaîne Power Trade :  la pétrolière Totale avec un dividende versé sans interruption depuis 1982 et qui n’a pas baissé depuis 2010.

Dans cette sélection, nous n’avons pas toutefois intégré les plus petites valeurs telles que Gulf Keystone Petroleum, Maurel & Prom, Noram Drilling, d’une part parce que nous en avons déjà parlé, d’autre part pour des raisons de capitalisation boursière.

  1. ExxonMobil (USA)
    • CA : 344 Md$
    • Résultat net : 36 Md$
    • PER : 10x
    • VE : 400 Md$
    • Rendement : 3,5 %
    • Pourquoi investir ? Le mastodonte américain reste une machine à cash, avec des investissements massifs dans l’exploration et une trésorerie à faire pâlir d’envie.
  2. Chevron (USA)
    • CA : 200 Md$
    • Résultat net : 21 Md$
    • PER : 12x
    • VE : 280 Md$
    • Rendement : 4 %
    • Pourquoi investir ? Un autre titan, avec une stratégie maligne de diversification tout en gardant un pied ferme dans le pétrole.
  3. TotalEnergies (France)
    • CA : 220 Md€
    • Résultat net : 18 Md€
    • PER : 9x
    • VE : 150 Md€
    • Rendement : 5 %
    • Pourquoi investir ? Le champion européen gâte ses actionnaires avec un dividende costaud et des projets gaziers prometteurs.
  4. Equinor (Norvège)
    • CA : 90 Md$
    • Résultat net : 10 Md$
    • PER : 8x
    • VE : 100 Md$
    • Rendement : 4,5 %
    • Pourquoi investir ? Cotée à Oslo, cette star de la mer du Nord brille par sa dette légère et ses réserves colossales.
    • Aker BP (Norvège)
      • CA : 5 Md$
      • Résultat net : 1 Md$
      • PER : 7x
      • VE : 15 Md$
      • Rendement : 6 %
      • Pourquoi investir ? Une pépite norvégienne avec zéro endettement et des coûts d’exploitation parmi les plus bas du secteur.
    • Petrobras (Brésil)
      • CA : 80 Md$
      • Résultat net : 15 Md$
      • PER : 5x
      • VE : 120 Md$
      • Rendement : 7 %
      • Pourquoi investir ? Malgré les tempêtes politiques, Petrobras offre un rendement de roi grâce à ses gisements offshore gigantesques.
    • ConocoPhillips (USA)
      • CA : 60 Md$
      • Résultat net : 8 Md$
      • PER : 11x
      • VE : 140 Md$
      • Rendement : 2,5 %
      • Pourquoi investir ? Un acteur robuste, boosté par les schistes américains et une politique de rachat d’actions.
    • Eni (Italie)
      • CA : 100 Md€
      • Résultat net : 5 Md€
      • PER : 10x
      • VE : 60 Md€
      • Rendement : 6 %
      • Pourquoi investir ? L’italien parie sur l’Afrique et le Moyen-Orient, avec des projets gaziers à fort potentiel.
    • Occidental Petroleum (USA)
      • CA : 30 Md$
      • Résultat net : 4 Md$
      • PER : 9x
      • VE : 70 Md$
      • Rendement : 1,5 %
      • Pourquoi investir ? Adoubé par Warren Buffett, Occidental se refait une santé en réduisant sa dette.
    • Vår Energi (Norvège)
      • CA : 3 Md$
      • Résultat net : 0,5 Md$
      • PER : 6x
      • VE : 10 Md$
      • Rendement : 5 %
    • Pourquoi investir ? Une petite norvégienne cotée à Oslo, avec des actifs de qualité et un rendement alléchant.

Disclaimer

Comme d’habitude, Power Trade n’a pas d’agrément de conseils financiers. Les informations fournies dans cet article ne constituent en aucun cas un conseil en investissement. Faites vos devoirs, consultez d’autres avis pro, et ne nous blâmez pas si les valeurs pétrolières ne montent pas jusqu’au ciel !


En conclusion, pendant que le monde fantasme sur un avenir sans pétrole, les chiffres nous ramènent à la dure réalité : l’or noir n’est pas près de rendre son trône. Les valeurs pétrolières, injustement snobées, offrent des opportunités dorées pour les investisseurs qui savent voir au-delà des modes éphémères. Alors, gorgez-vous de ces pépites avant que le marché ne sorte de sa torpeur !

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